Vendredi soir, le conseil communal aurait dû constater la suppression du sentier 74 à Sart-Dames-Avelines. Ce ne sera pas le cas. Le collège communal proposera le retrait de ce point de l’ordre du jour du conseil. Motif invoqué : l’absence de l’échevin de l’urbanisme. Il faut dire que depuis quelques jours, la pression s’intensifie dans ce dossier sensible.
En quelques jours, des citoyens et des associations se sont émus de la décision que le collège met sur la table du conseil communal. « Dès que nous avons reçu l’ordre du jour, nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès des acteurs de la société civile actifs dans la mobilité douce, dont Sentiers Libres qui connait bien la situation des sentiers villersois. Ils ont réagi rapidement et, dès lundi, tous les conseillers communaux ont reçu un courrier de l’ASBL Chemin de Wallonie les informant du caractère illégal de la décision soumise au conseil par le collège communal », explique Nadia El Abassi, conseillère communale Écolo à Villers-la-Ville.
Depuis 2014, supprimer un sentier nécessite normalement  une enquête publique avant toute décision du conseil communal. Par la suite, les recours peuvent être déposés à la Région wallonne. Dans le cas d’un sentier qui se prolonge sur une autre commune, comme dans ce cas-ci, les deux conseils communaux et le collège provincial doivent se prononcer.
« Dans le cas du sentier 74, rien de cela n’est prévu. Afin d’éviter le refus probable de la Ville de Genappe, le collège communal de Villers-la-Ville se livre à un exercice de contorsion abracadabrantesque », explique la conseillère. En effet, le collège villersois prévoit de « constater la suppression » plutôt que d’engager une procédure de suppression en bonne et due forme.
 « Nous sommes soulagés et espérons que le collège communal mettra à profit le répit de quelques semaines qui s’offre à nous pour réétudier le dossier, sortir de sa logique de défense des intérêts privés et se conformer enfin à la législation », conclut Pierre Voet.