Le sujet fait polémique depuis la création du salon : est-ce le rôle d’une commune d’organiser un salon du véhicule électrique et hybride ? Pour Ecolo, la réponse est clairement NON !

Notre société est fort dépendante des énergies fossiles, en particulier pour le chauffage et la mobilité. Or, ces énergies émettent beaucoup de polluants qui nuisent à la qualité de l’air et provoque le réchauffement climatique. L ’adoption de modes de transport électriques et hydriques est un des moyens de rompre avec notre dépendance au pétrole. 

Cependant, pour Ecolo, la simple substitution de véhicules thermiques par des véhicules électriques est une fausse solution. Il faut garder à l’esprit que le déploiement des véhicules électriques s’accompagne de toute une série de difficultés et d’enjeux : disponibilité et exploitation des ressources, recyclage des batteries, capacité du réseau électrique, lieux de rechargement, production suffisante d’énergie verte, etc.

La locale Ecolo de Villers-la-Ville, estime que le premier objectif des pouvoirs publics doit être de diminuer fortement la part modale de la voiture individuelle grâce à des alternatives comme les voitures partagées, les transports en commun ou la mobilité active.

Cette vision de la locale Ecolo s’inscrit pleinement dans la vision et l’objectif du Gouvernement Wallon exposé dans la Déclaration de Politique Régionale: « le Gouvernement mettra tout en œuvre pour maitriser la demande de transport, développer les alternatives à la voiture individuelle dans les déplacements, afin de diminuer sa part modale d’un tiers d’ici 2030. »

« De notre point de vue, le salon du véhicule électrique et hybride ne permet pas d’atteindre cet objectif prioritaire mais s’inscrit dans une vision conservatrice de la mobilité : chacun son véhicule ! » explique Pierre Voet. Le conseiller communal Ecolo ajoute « la communication autour du salon met en avant des vélos et des trottinettes pour verdir l’évènement mais la SNCB, le TEC, les associations de la mobilité actives ou les services de mobilité partagée sont les grands absents du salon ! C’est pourtant là que se joue la mobilité du futur. »

Une foire commerciale avant tout

Les communes ont des leviers pour réussir la nécessaire transition écologique et sociale. Nadia El Abassi, conseillère Ecolo continue : « Il faut impérativement mobiliser les moyens humains et financiers pour développer des solutions crédibles et durables. L’organisation d’une foire commerciale n’est ni une nécessité ni une priorité. Le personnel communal a des missions plus importantes à remplir et, malheureusement, manque déjà de temps pour y parvenir ».

Que veut donc la locale Ecolo pour les prochaines éditions ? « Il faut réorienter l’évènement vers un salon de la Mobilité dont l’objectif d’accompagner et d’amplifier le report modal de la voiture vers la marche, le vélo, les transports en commun, le covoiturage ou encore la voiture partagée. Bref, de promouvoir la mobilité du futur, celle qui est compatible avec les limites de notre planète.