Le gouvernement wallon reporte au 31 décembre 2024 la date limite de rentrée des dossiers de l’appel à projets visant à améliorer l’accès des personnes à mobilité réduite (PMR) aux sites touristiques. Nos inquiétudes quant à l’obtention du subside pour la rampe PMR au vignoble de l’abbaye sont donc levées. Afin d’initier une véritable politique PMR à Villers-la-Ville, nous déposerons une proposition sur la table du conseil communal dans les prochaines semaines.

Le gouvernement wallon a décidé ce jeudi de prolonger le délai pour tous les opérateurs lauréats de l’appel à projets visant à améliorer l’accès des PMR aux sites touristiques jusqu’au 31 décembre 2024.  Près de 20 mois supplémentaires qui permettront assurément de terminer les travaux de la rampe du vignoble dans les temps et qui lèvent donc nos inquiétudes.

Nous avons en effet exprimé nos doutes quant à la capacité de la commune de terminer les travaux de la rampe PMR au vignoble de l’abbaye pour le 16 mai 2023. Pourquoi cette date était-elle si importante ? Simplement car le subside de la Région finançant les travaux en dépendait. Sans cela, la nouvelle infrastructure aurait dû être financée par le budget communal. 

Or, les décisions du collège stipulent clairement que le projet est mené à bien « à la condition que les travaux restent dans l’enveloppe actuellement prévue de 184.350 € dont 184.350 € de subsides ». Au-delà du discours, le collège lui-même ne prévoit donc pas que les travaux s’effectuent sur fonds propres.

Une opacité qui nuit à la décision politique

Lors des débats sur ce dossier au conseil communal, le bourgmestre a maintenu que le dossier se déroulait normalement, dans des délais tout à fait classiques. Or, nous avons découvert que la commune de Villers-la-Ville a sollicité auprès de l’administration régionale un délai supplémentaire afin de pouvoir conserver le subside. Cela montre que le collège communal avait bien conscience qu’il était impossible de respecter la date butoir du 16 mai 2023. Notre interlocuteur au Service public de Wallonie (SPW) était d’ailleurs fort étonné que les conseillers communaux n’aient pas été informés de la situation et de cette démarche. 

Il est vrai qu’il est difficile d’affirmer que les craintes de l’opposition sont infondées et en même temps d’annoncer que l’on sollicite un délai supplémentaire auprès du SPW. Cependant, cela ne dispense pas l’exécutif de donner toutes les informations aux conseillers afin qu’ils puissent prendre position de la manière la plus éclairée possible. 

Dans une démocratie, le rôle du pouvoir législatif (conseil communal) est notamment  de contrôler l’action du pouvoir exécutif (collège communal). L’exécutif a donc un devoir de transparence et d’honnêteté envers l’assemblée législative car celle-ci représente le peuple.  Mentir les yeux dans les yeux aux conseillers communaux revient à berner les citoyens !

Pour une politique PMR axée sur la mobilité au quotidien

Nous pensons qu’il est nécessaire de mettre en place une politique d’accessibilité pour les PMR à Villers-la-Ville afin de rendre notre commune plus inclusive. Cette politique devrait prioritairement s’attaquer aux multiples obstacles que les PMR rencontrent dans leur mobilité quotidienne : aller à l’école, à la crèche, acheter son pain, aller chez le boucher, à la maison médicale, etc. Bref, ces trajets que, toutes et tous, nous effectuons tous les jours. 

Savez-vous que les PMR représentent environ 30% de la population ? En effet, on est à mobilité réduite non seulement quand on est en situation de handicap, mais aussi dès lors que l’on utilise une chaise roulante, que l’on pousse un landau ou un caddie, que l’on s’appuie sur une tribune, une canne ou une béquille. Sans oublier les personnes âgées, malvoyantes ou encore les femmes enceintes.

Notre priorité est d’offrir des infrastructures adaptées à toutes et tous. Nous déposerons donc des propositions d’action en faveur des PMR sur la table du conseil communal dans les prochaines semaines.